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HISTORIQUE DE L’HÔPITAL SAINT-LOUIS

, hôpital universitaire de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, est le plus ancien de la ville de Paris qui conserve son bâti d’origine. Ceux-ci sont constitués d’un quadrilatère central, de quatre équerres en retrait et d’une chapelle, et sont classés monuments historiques. Aujourd’hui, cet ancien hôpital abrite la direction de la recherche clinique, des salles de formation, des organismes de recherche, les bureaux des sections syndicales ainsi que le Centre de Santé Sabouraud, spécialisé en dermatologie et en pathologie du cuir chevelu.

À la fin du XVIe siècle, de nombreuses épidémies de peste sévissaient en France. La ville de Paris ressent le besoin pressant d’un second hôpital situé « hors les murs ». En effet, l’Hôtel-Dieu, au cœur de la cité, a atteint sa capacité maximale d’accueil de malades contagieux lors des épidémies. La construction du nouvel établissement, en dehors des remparts de la ville et loin de toute habitation, est ordonnée le 16 mai 1607 par un édit signé par le roi , qui lui donnera par la suite le nom de Saint-Louis, en souvenir de son aïeul mort de la peste devant Tunis en 1270. La construction assez rapide s’effectue (architecte de la place des Vosges) et ainsi l’hôpital Saint-Louis accueillera les premiers malades en 1616. L’hôpital, dédié initialement aux maladies contagieuses, ne deviendra permanent qu’à partir de 1772, année où l’Hôtel-Dieu, situé en plein centre de Paris sur l’île de la Cité subit un incendie. L’hôpital se consacre officiellement au traitement des maladies chroniques telles que la gale, la teigne, le scorbut et les ulcères. L’hôpital Saint-Louis devient alors le lieu de l’émergence d’une discipline nouvelle : la dermatologie. , en établissant une classification des maladies cutanées, inscrit dans la grande tradition dermatologique. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette discipline devient une école internationale grâce aux découvertes cliniques de grands professeurs tels que Bazin, Fournier et Lallier. à visée pédagogique rassemblée au musée de l’hôpital en témoigne.

, Saint-Louis développe l’hématologie lorsqu’en 1954 le professeur Jean Bernard décrit le premier cas de rémission d’une leucémie aigüe chez un enfant. Les progrès dans le domaine de la greffe vont également être remarquables ; la découverte du « Human Leukocyte antigen » HLA, qui conditionne l’acceptation ou le rejet des greffes d’organes et de moelle osseuse entre donneurs et receveurs, a valu à Jean Dausset l’obtention du prix Nobel de médecine en 1980. La découverte de ce système ouvre la voie à de nouvelles thérapies et accroit considérablement le nombre de malades désormais susceptibles de bénéficier d’une greffe. À partir des années 80, la cancérologie devient un pôle de référence de l’hôpital Saint-Louis, qui traite les hémopathies malignes, les cancers du sein, les cancers digestifs, du poumon, de la prostate et les mélanomes. En 2007, ouverture du premier centre expert d’oncodermatologie. En 2016, le sénopôle territoire cancer Nord de l’hôpital Saint-Louis est inauguré. Il regroupe les techniques de diagnostic et de traitement des pathologies mammaires en un même lieu. L’APHP, a implanté également sur le campus de l’hôpital Saint-Louis le premier cyclotron parisien, un centre des grands brûlés et plus récemment le centre Meary, structure destinée à produire des médicaments de thérapie innovante.

Les découvertes scientifiques capitales qui ont contribué à la renommée de notre site sont le fruit du travail de grands cliniciens dans un contexte de liens étroits avec la faculté de médecine de l’Université de Paris et les structures de recherche telles que l’Institut Universitaire d’Hématologie (IUH), les unités INSERM et/ou CNRS installées sur le campus de l’hôpital. L’ensemble de ces structures de recherche sont aujourd’hui regroupées au sein de l’Institut de Recherche Saint-Louis (IRSL).


Vue de L’hôpital Saint-Louis et des Buttes-Chaumont vers 1830 (Hippolyte-Benjamin Adam) – © Musée Carnavalet


Portrait de Henri IV en 1600 (Thomas de Leu, 1562-1620) – © DR


Portrait de Louis IX ou Saint-Louis (1226-1270) – © DR


Vue de l’hôpital Saint-Louis en 1608 par Claude Chastillon – © DR


Jean-Louis Alibert, Lithographie par Reymond – © Coll. de la Bibliothèque Inter-Universitaire de Santé


Vue de l’hôpital Saint-Louis vers 1750 – © DR


Le musée des moulages de l’hôpital Saint-Louis – © AnaÏs Da Vitoria


Entrée de Saint-Louis au début du XXe siècle – Carte postale – © DR